Lu sur RTL.fr : « […] les chrétiens d’Égypte ont été victimes d’une nouvelle attaque terroriste revendiquée par l’État islamique, vendredi 26 mai. […] En réponse à cette attaque, l’aviation égyptienne a mené dans la foulée six frappes contre des « camps d’entraînement terroristes » en Libye ».
Lors de l’entre deux tours de la présidentielle, j’écrivais : « 109 amis Facebook dont je connais physiquement la plus part. Question à vous : Marine Le Pen présidente, m’aimerez-vous moins ? Sincèrement, je pensais qu’ils répondraient tous, en substance, que l’amitié n’a rien à voir avec qui gouverne ou pas, et que nous serions amis quel que soit le pouvoir en place. Surtout si celui-ci, à ce que l’on dit, voudrait, en quelque sorte, « rejeter tous les basanés à la mer ». Mais au lieu de cela, j’ai lu oukases, anathèmes et autres vérités révélées. Et qu’en conclusion, il fallait absolument faire barrage à ce F-Haine, et donc de voter pour un pur produit de ceux-là même qui bafouent la démocratie et les droits humains en ayant toujours ces mots-là à la bouche.
Ainsi donc, l’aviation égyptienne a mené dans la foulée six frappes contre des « camps d’entraînement terroristes » en Libye ». Dans la foulée, c’est-à-dire aussitôt, tout de suite… Il faut croire que ces bases d’entraînement sont connues. Dans ce cas, si les démocraties, c’est-à-dire ces pays qui se baptisent ainsi, luttent avec détermination contre ce fléau terroriste, pourquoi n’ont-ils pas depuis longtemps rayé ces camps, et d’autres qu’ils connaissent certainement, de la carte du monde ?
Cependant, si j’en crois la fierté de M. BHL de ce que son pays a fait en Lybie, il devrait par souci d’honnêteté dire « de la Libye », si j’en crois M. Laurent Fabius qui considérait, en tout cas n’a pas contesté, et peut-être considère-t-il encore, que Al-Nosra faisait du bon boulot en Syrie, il est évident qu’il n’y a pas de vraie lutte ferme et sans faille contre ce terrorisme.
Il s’agit là d’un jeu, triste jeu, subtil, d’utilisation de l’exposition médiatique du candidat et de son repoussoir, les deux se présentant comme les hérauts de la culture occidentale, franco-européenne pour l’un, franco-française pour l’autre, l’universel étant relégué au rang de challenger aléatoire, histoire de laisser croire en la démocratie.
Mais lorsque ce système considérera que faire voter une fois pour un Sarkozy, une autre fois pour un Hollande et ensuite un Macron addition des deux, ne sert plus ses intérêts, il aura deux options.
Il fera voter pour faire barrage au terrorisme, donc pour le parti qui en dénonce les raisons, vraies ou fantasmées, depuis longtemps. L’autre étant bien évidemment la guerre, si souvent utilisée, et l’état actuel des choses contre la Russie… de Poutine puisque « c’est un dictateur » comme Bachar elAssad qu’il soutient, comme Chavez, comme Kadhafi, comme Saddam Hussein.
Et ce jour-là « mes amis » trouveront tous les arguments, oukases et anathèmes contre ceux qui ne se comprendraient pas à cette « évidence » : faire barrage !
J.E.L. le 04/05/2017